Au début des années 2000,
nous livrions tout le réseau de la distribution bio de
Grenoble et quelques épiceries fines (10 points de vente
au total). Au bout de quelques années, l'éloignement avec
la forêt de Saint-Hugon nous a convaincu de diminuer
l'activité ; nous nous sommes finalement appliqué à
nous-mêmes la notion de "
décroissance raisonnée".
Nous sommes revenus à une équipe de base de 3 personnes
(au lieu de 8 à Grenoble), et à partir de 2009, nous avons
décidé de ne faire que de la
vente directe, sur
un secteur proche (arrêt de la revente).
L'adhésion à l'association
Nature
et Progrès étant réalisée en pleine conscience et en
accord complet sur l'ensemble de leur démarche. A l'heure
de la dérive d'un cahier des charges européen, nous nous
sommes tournés vers les valeurs de nos débuts et sommes
actuellement militants du partage, de la solidarité, des
réseaux tels les AMAP, les marchés bio et locaux (2 créés
en 2 ans : Europôle à Grenoble, et Lumbin), etc.
Notre structure de travail évolue pour être en accord avec
nos désirs sociaux, environnementaux et politiques. Le
mouvement de l'Agriculture biologique est né dans
l'alternatif, et ne doit pas être récupéré par le système
qui prédomine aujourd'hui. Il doit faire un bilan sur tous
les plans : environnemental (bilan carbone des produits,
déplacements), social (comment fonctionne l'entreprise
bio, quelles innovations ??) et sur une politique
progressiste éloignée du mensonge ambiant sur la "crise".
Le fait de financiariser les aliments de base (céréales,
...) est un scandale inadmissible.